23 septembre 2022
Chaque semaine, nous vous présentons un des membres du Réseau des Maisons et Musées de Musiciens Européens (MMME). Ces lieux, organismes et institutions lient le passé, présent et futur, ils honorent un patrimoine matériel et immatériel, jouent un rôle culturel essentiel en Europe. Cette semaine, nous vous invitons à découvrir la Maison du grand compositeur romantique Italien Vincenzo Bellini à Catane, la capitale de la province éponyme est également partenaire du réseau.
Disparu à l’âge de 33 ans, un 23 septembre 1835, cet apôtre du bel canto compose La Somnambule et Norma en 1831, considérés comme deux de ses plus grandes œuvres. Ce sont ces opéras qui lui donnent une immense notoriété parmi ses contemporains. Ils marquent aussi l’histoire de la musique d’une empreinte indélébile. Maria Malibran, sœur de Pauline Viardot, triomphe sur ces opéras de Bellini. Elle noue une relation d’amitié intense avec le compositeur. Celui-ci, ébloui par la beauté et la personnalité de la musicienne, a pour projet de lui composer un opéra. Ce projet ne voit pas le jour en raison de la disparition prématurée de Bellini. Maria Malibran meurt un an après le compositeur dans un tragique accident. Des années plus tard, Pauline Viardot, dans sa période cantatrice, marque les esprits en reprenant le même rôle que sa défunte sœur : celui Norma. “Norma”, c’est un des derniers mots prononcés par l’immense musicienne juste avant sa mort le 18 mai 1910.
Maria Callas chante "Casta Diva" (Bellini : Norma, Act 1) au Palais Garnier à Paris.
Le parcours de la maison natale de Bellini, classé monument national depuis près d’un siècle, permet de suivre l'évolution de la vie et de la carrière précoce du compositeur. Il commence le piano à trois ans et compose cantates et ariettes à l’âge de six ans avant d’entrer au conservatoire San Sebastian de Naples. Après un riche parcours en Italie, c’est en France qu’il choisit de s’installer.
La maison et le musée Vincenzo Bellini à Catane en Sicile.
En 1833 le compositeur prend ses quartiers à Puteaux dans une villa proche de la Seine, comme Bizet le fera plus tard en ce 19e siècle : « Bellini arrive à Paris peu après l’échec de Béatrice de Tende, et va y passer les deux dernières années de sa vie. Il rencontre Chopin et Rossini, et reçoit en janvier 1834 une commande du Théâtre Italien (la salle Favart). Ce sera I Puritani (Les Puritains), sur un livret de Carlo Pepoli adapté d’une pièce de théâtre française Têtes rondes et cavaliers. Les airs composés pour la soprano Giulia Grisi sont renversants de beauté mélodique : la création en janvier 1835 est un triomphe », comme le raconte le journaliste Philippe Hussenot dans un article de 2018 sur le compositeur paru sur Radio Classique. C’est à Puteaux (aujourd’hui Quartier Bellini de La Défense), qu’il décède en pleine gloire, à seulement 33 ans, de la dysenterie. D’abord enterré au cimetière du Père Lachaise où existe encore un mausolée qui lui est dédié, sa dépouille est transférée à Catane, sa ville natale, 40 ans après sa mort. Son masque mortuaire est d’ailleurs exposé dans sa maison natale.
A Catane, les visiteurs pénètrent dans la Maison Bellini par une petite entrée menant à l'alcôve où, dans la nuit du 2 au 3 novembre 1801, le musicien est né. Leur cheminement les amènera ensuite à découvrir de nombreux objets lui ayant appartenu ainsi que des manuscrits de l’artiste et des partitions originales, des gravures d’époque, des photographies et des pianos.
I Puritani (Les Puritains) est le dernier opéra de Bellini. Il est composé à Paris. Le succès fut si important que Bellini est fait chevalier de la légion d’honneur par le roi de France, Louis Philippe.
Après une longue période de rénovation, le musée bénéficie aujourd'hui d'un nouvel aménagement et s'est agrandi. Son rez-de-chaussée accueille ainsi des expositions. C’est ici que les visiteurs peuvent, par exemple, admirer la prestigieuse collection de pianos qui ont servi à jouer certains des opéras de Bellini. Le musée accueille également une riche bibliothèque ainsi qu’un espace multimédia.
Visite en images de la Maison Bellini.
Chaque année, la ville de Catane accueille également le festival dédié à l’immense musicien. La 14ème édition débute ce 23 septembre et s’achève début novembre, il est rythmé par de nombreuses représentations et expositions ainsi qu’un concours international de voix lyriques qui se déroulera à Puteaux, le 6 novembre prochain.
En savoir plus sur la maison Bellini à Catane
Le site web du Festival Bellini : www.bellini-festival.org
23 septembre 2022
Chaque semaine, nous vous présentons un des membres du Réseau des Maisons et Musées de Musiciens Européens (MMME). Ces lieux, organismes et institutions lient le passé, présent et futur, ils honorent un patrimoine matériel et immatériel, jouent un rôle culturel essentiel en Europe. Cette semaine, nous vous invitons à découvrir la Maison du grand compositeur romantique Italien Vincenzo Bellini à Catane, la capitale de la province éponyme est également partenaire du réseau.
Disparu à l’âge de 33 ans, un 23 septembre 1835, cet apôtre du bel canto compose La Somnambule et Norma en 1831, considérés comme deux de ses plus grandes œuvres. Ce sont ces opéras qui lui donnent une immense notoriété parmi ses contemporains. Ils marquent aussi l’histoire de la musique d’une empreinte indélébile. Maria Malibran, sœur de Pauline Viardot, triomphe sur ces opéras de Bellini. Elle noue une relation d’amitié intense avec le compositeur. Celui-ci, ébloui par la beauté et la personnalité de la musicienne, a pour projet de lui composer un opéra. Ce projet ne voit pas le jour en raison de la disparition prématurée de Bellini. Maria Malibran meurt un an après le compositeur dans un tragique accident. Des années plus tard, Pauline Viardot, dans sa période cantatrice, marque les esprits en reprenant le même rôle que sa défunte sœur : celui Norma. “Norma”, c’est un des derniers mots prononcés par l’immense musicienne juste avant sa mort le 18 mai 1910.
Maria Callas chante "Casta Diva" (Bellini : Norma, Act 1) au Palais Garnier à Paris.
Le parcours de la maison natale de Bellini, classé monument national depuis près d’un siècle, permet de suivre l'évolution de la vie et de la carrière précoce du compositeur. Il commence le piano à trois ans et compose cantates et ariettes à l’âge de six ans avant d’entrer au conservatoire San Sebastian de Naples. Après un riche parcours en Italie, c’est en France qu’il choisit de s’installer.
La maison et le musée Vincenzo Bellini à Catane en Sicile.
En 1833 le compositeur prend ses quartiers à Puteaux dans une villa proche de la Seine, comme Bizet le fera plus tard en ce 19e siècle : « Bellini arrive à Paris peu après l’échec de Béatrice de Tende, et va y passer les deux dernières années de sa vie. Il rencontre Chopin et Rossini, et reçoit en janvier 1834 une commande du Théâtre Italien (la salle Favart). Ce sera I Puritani (Les Puritains), sur un livret de Carlo Pepoli adapté d’une pièce de théâtre française Têtes rondes et cavaliers. Les airs composés pour la soprano Giulia Grisi sont renversants de beauté mélodique : la création en janvier 1835 est un triomphe », comme le raconte le journaliste Philippe Hussenot dans un article de 2018 sur le compositeur paru sur Radio Classique. C’est à Puteaux (aujourd’hui Quartier Bellini de La Défense), qu’il décède en pleine gloire, à seulement 33 ans, de la dysenterie. D’abord enterré au cimetière du Père Lachaise où existe encore un mausolée qui lui est dédié, sa dépouille est transférée à Catane, sa ville natale, 40 ans après sa mort. Son masque mortuaire est d’ailleurs exposé dans sa maison natale.
A Catane, les visiteurs pénètrent dans la Maison Bellini par une petite entrée menant à l'alcôve où, dans la nuit du 2 au 3 novembre 1801, le musicien est né. Leur cheminement les amènera ensuite à découvrir de nombreux objets lui ayant appartenu ainsi que des manuscrits de l’artiste et des partitions originales, des gravures d’époque, des photographies et des pianos.
I Puritani (Les Puritains) est le dernier opéra de Bellini. Il est composé à Paris. Le succès fut si important que Bellini est fait chevalier de la légion d’honneur par le roi de France, Louis Philippe.
Après une longue période de rénovation, le musée bénéficie aujourd'hui d'un nouvel aménagement et s'est agrandi. Son rez-de-chaussée accueille ainsi des expositions. C’est ici que les visiteurs peuvent, par exemple, admirer la prestigieuse collection de pianos qui ont servi à jouer certains des opéras de Bellini. Le musée accueille également une riche bibliothèque ainsi qu’un espace multimédia.
Visite en images de la Maison Bellini.
Chaque année, la ville de Catane accueille également le festival dédié à l’immense musicien. La 14ème édition débute ce 23 septembre et s’achève début novembre, il est rythmé par de nombreuses représentations et expositions ainsi qu’un concours international de voix lyriques qui se déroulera à Puteaux, le 6 novembre prochain.
En savoir plus sur la maison Bellini à Catane
Le site web du Festival Bellini : www.bellini-festival.org