13 novembre 2021
[Interview] Élisabeth Jacquet de la Guerre, Louise Farrenc, Pauline Viardot, Marie Jaëll, Cécile Chaminade, Mel Bonis, Germaine Tailleferre et Sophie Lacaze : toutes ces femmes, compositrices françaises, sont le cœur du nouvel album « Les Femmes Dansent » de la pianiste Axia Marinescu. Il vient de sortir chez Klarthe et est placé sous le signe du mouvement et de l’âme féminine. Le Centre Européen de Musique est allé à la rencontre de son interprète.
Comment est née l’idée de l’album ?
D’une double passion, celle de la musique et de la danse. A l’âge de sept ans, à Bucarest, j’ai commencé à jouer du piano, mon professeur à l’époque voulait que je m’y consacre entièrement. La danse, et tout ce qui s’y rapporte, est restée une passion qui ne m’a jamais quitté depuis cette époque. En concevant le programme de cet album, j’ai voulu lier piano et danse. La danse est omniprésente dans la musique. En parallèle, j’ai découvert des femmes artistes oubliées pour point de départ à cet album. C’est avec pour point de départ ces figures féminines musicales que j’ai débuté des recherches pour trouver des partitions peu ou jamais jouées. Parmi elles, Pauline Viardot, dont j’ai découvert l’histoire à travers la littérature, celle d’Ivan Tourgueniev. C’était à la fois une visionnaire et une humaniste.
Dans votre parcours, plusieurs disciplines s’entremêlent : danse, musique, philosophie… Comment liez-vous ces différentes passions dans votre quête de beauté et d’élégance ?
C’est de l’ordre du besoin. Art et beauté se conjuguent de plusieurs façons. Gauguin disait que la beauté est éternelle et prend plusieurs formes. Il y a par exemple, la beauté du son pour la musique et la beauté de la pensée pour la philosophie. Le musicien a besoin de se nourrir de tout et ne peux pas ne pas s’intéresser aux autres disciplines.
Vous êtes née en Roumanie, parlez cinq langues, avez voyagé dans de nombreux pays pour la musique et vous êtes installée en France. Considérez-vous, à travers votre parcours, que la musique peut être considérée comme l’identité européenne par excellence ?
A travers l’éducation que m’a donnée ma famille, j’ai grandi dans ces valeurs. Des valeurs qui m’ont accompagnée après mon départ de Roumanie, à l’âge de 16 ans. Cette identité, issue de la diversité est pour moi l’apport le plus important. C’est avec cela que j’ai pu construire ma propre identité. Il est toujours très important d’aller voir, découvrir l’ailleurs. Il y a un véritable fil conducteur artistique et cette diversité magnifique dans toute l’Europe.
13 novembre 2021
[Interview] Élisabeth Jacquet de la Guerre, Louise Farrenc, Pauline Viardot, Marie Jaëll, Cécile Chaminade, Mel Bonis, Germaine Tailleferre et Sophie Lacaze : toutes ces femmes, compositrices françaises, sont le cœur du nouvel album « Les Femmes Dansent » de la pianiste Axia Marinescu. Il vient de sortir chez Klarthe et est placé sous le signe du mouvement et de l’âme féminine. Le Centre Européen de Musique est allé à la rencontre de son interprète.
Comment est née l’idée de l’album ?
D’une double passion, celle de la musique et de la danse. A l’âge de sept ans, à Bucarest, j’ai commencé à jouer du piano, mon professeur à l’époque voulait que je m’y consacre entièrement. La danse, et tout ce qui s’y rapporte, est restée une passion qui ne m’a jamais quitté depuis cette époque. En concevant le programme de cet album, j’ai voulu lier piano et danse. La danse est omniprésente dans la musique. En parallèle, j’ai découvert des femmes artistes oubliées pour point de départ à cet album. C’est avec pour point de départ ces figures féminines musicales que j’ai débuté des recherches pour trouver des partitions peu ou jamais jouées. Parmi elles, Pauline Viardot, dont j’ai découvert l’histoire à travers la littérature, celle d’Ivan Tourgueniev. C’était à la fois une visionnaire et une humaniste.
Dans votre parcours, plusieurs disciplines s’entremêlent : danse, musique, philosophie… Comment liez-vous ces différentes passions dans votre quête de beauté et d’élégance ?
C’est de l’ordre du besoin. Art et beauté se conjuguent de plusieurs façons. Gauguin disait que la beauté est éternelle et prend plusieurs formes. Il y a par exemple, la beauté du son pour la musique et la beauté de la pensée pour la philosophie. Le musicien a besoin de se nourrir de tout et ne peux pas ne pas s’intéresser aux autres disciplines.
Vous êtes née en Roumanie, parlez cinq langues, avez voyagé dans de nombreux pays pour la musique et vous êtes installée en France. Considérez-vous, à travers votre parcours, que la musique peut être considérée comme l’identité européenne par excellence ?
A travers l’éducation que m’a donnée ma famille, j’ai grandi dans ces valeurs. Des valeurs qui m’ont accompagnée après mon départ de Roumanie, à l’âge de 16 ans. Cette identité, issue de la diversité est pour moi l’apport le plus important. C’est avec cela que j’ai pu construire ma propre identité. Il est toujours très important d’aller voir, découvrir l’ailleurs. Il y a un véritable fil conducteur artistique et cette diversité magnifique dans toute l’Europe.